Indiren Ramasawmy, chauffeur et maître de karaté
Depuis ses débuts modestes chez Eclosia en 1999, persévérance, discipline et passion pour le sport ont forgé la trajectoire d'Indiren Ramasawmy, chauffeur au sein du département Chick Catching d’Avipro. C’est à l'âge de 27 ans, qu’il débute sa carrière chez Eclosia en tant que Farm worker dans les trois bâtiments du Breeding à Moka, aujourd'hui transformés en bureaux.
Sportif dès sa jeunesse, il participe régulièrement aux courses de cross-country et aux marathons organisés par le département Art, Culture et Sports (ACS). Mais avec le temps, avec l'augmentation de ses responsabilités professionnelles et familiales, il préfère se consacrer au karaté, une discipline qu’il commence en 2016 à l’âge de 45 ans.
« Je n'avais plus le temps de m'entraîner convenablement pour le marathon. Le karaté s’est imposé comme un sport plus adapté à ma vie », explique-t-il. À 51 ans, il détient aujourd’hui une ceinture noire 1er Dan en karaté, preuve s’il en est que la persévérance porte ses fruits. « J'aime le karaté pour les valeurs qu'il inculque. Ce n'est pas simplement un sport de combat, c’est un art et un mode de vie. Il promeut la discipline et le self-control. »
Indiren a voulu transmettre sa passion pour le karaté. Depuis quelques années, il enseigne cet art martial dans les centres communautaires à St-Pierre et à Quatre-Bornes, affiliés à la World Shotokan Karate Federation au Japon. Ses classes, principalement composées de filles, se concentrent sur l'enseignement du Kata, des gestes et des techniques d'art martial. Première leçon, la non-violence : « Peu importe les difficultés auxquelles vous faites face, ne cédez jamais à la violence. »
Son engouement pour le karaté l'a conduit à participer à des compétitions internationales. Au Royaume-Uni d’abord, où son fils Davilen, qu'il a initié au karaté dès son jeune âge, l’accompagne. Ensuite au Japon en 2023, où il s'est rendu pour le championnat du monde. « Même si on a perdu contre le Kazakhstan, c'était une expérience formidable pour mes élèves et moi...Un rêve devenu réalité, raconte-t-il. Nous avons été impressionnés par la société japonaise progressiste et disciplinée. » Les regards sont maintenant tournés vers le Championnat du Monde de karaté en novembre 2024 à Côte d’Or. Les élèves d’Indiren ont hâte d’y participer. « Ils seront tous de la partie. Ils sont motivés et s’entraînent dur ! »
Pour ses collègues, avoir quelqu'un comme Indiren dans l'équipe est une source de fierté. Certains le taquinent en disant : « Savez-vous avec qui vous avez affaire ? Notre chauffeur est une ceinture noire de karaté ! » Ce qui amuse beaucoup ce dernier.