Avipro East Africa Ltd au Kenya et Avitech à Madagascar en pleine expansion
Malgré les défis logistiques, sécuritaires, économiques et énergétiques, Avipro East Africa Ltd (AEAL) au Kenya et Avitech à Madagascar continuent à apprendre et grandir en jouant pleinement leur rôle sur leur marché respectif.
« Nous sommes une entreprise engagée dans la production de poussins parentaux chair qui contribue à nourrir l'Afrique de l'Est », indique Frederic Bardothier, Manager d’AEAL. Actuellement, AEAL exploite cinq bâtiments, dont un couvoir et 4 bâtiments d’élevage et de reproduction produisant environ 400 000 poussins par an. « Nous prévoyons de doubler notre capacité de production à 800 000 poussins par an d'ici 2025, en ajoutant un bâtiment d’élevage et deux bâtiments de reproduction tout en renforçant nos infrastructures existantes », poursuit-il.
L'un des principaux défis pour AEAL est la logistique complexe, exacerbée par la rareté des vols et les contraintes du transport par voie routière. « Nous investissons dans un camion spécialisé pour s’assurer que nos poussins arrivent en toute sécurité, même lors de trajets de plus de 24 heures dans les pays avoisinants. La sécurité est également un enjeu, surtout lors de traversées de frontières ou de périodes de manifestations internes au Kenya. Nous prenons toutes les précautions nécessaires pour assurer que nos convois arrivent à bon port.».
L'avenir d’AEAL s'annonce prometteur, avec des projections économiques positives pour l'Afrique de l'Est. « Avec une croissance économique prévue de 8% sur la région, nous visons à capter une part importante du marché en pleine expansion des poussins parentaux », indique-t-il avec optimisme. Il ajoute : « C'est un moment excitant pour nous, car nous exportons déjà 75% de nos poussins vers des marchés clés comme la Tanzanie, l'Ouganda, le Cameroun et Madagascar. Je reste certain que mes équipes au Kenya, avec le support de nos collègues à Maurice, mèneront à bien nos ambitions régionales »
Quant à Yannick Levantard, Directeur général d’Avitech à Madagascar, il partage sa passion pour l'élevage de poulets. « Avec 25 fermes, deux couvoirs, et un abattoir, nous sommes déterminés à améliorer nos capacités pour répondre à la demande croissante. » Avitech prévoit également de moderniser ses équipements dès maintenant et ce, jusqu'en 2027. Il annonce également la relance de la Business Unit commercial afin de redynamiser sur le marché la présence du poulet Chantecler.
Il aborde les défis économiques, comme le coût élevé des intrants tel le maïs, et les défis énergétiques persistants à Madagascar. « Les fréquents délestages et l'augmentation prévue des tarifs de l'électricité posent de grands défis. Nous explorons l'option des panneaux photovoltaïques pour réduire notre dépendance énergétique », indique-t-il. Malgré ces challenges, il reste résilient. « Nous devons être innovants pour maintenir des coûts abordables pour nos consommateurs, dont le pouvoir d'achat est limité. »
Avitech se distingue par son modèle de business inclusif. « Aujourd'hui, 90% de notre production provient de fermes franchisées, un modèle dans lequel nous croyons et qui se montre être profondément bénéfique. Ces éleveurs, encadrés par nos experts, commencent souvent petit pour grandir par la suite », explique-t-il. De plus, Avitech s'engage activement dans des initiatives sociales, telles que le soutien à l'orphelinat Topaza. « Nous fournissons des pondeuses commerciales pour aider à la production d'œufs, offrant ainsi une source de nutrition et de revenus pour les enfants. »